Les 8 techniques bushcraft essentielles à absolument maitriser

Vous êtes passionné par la survie en pleine nature, n’est-ce pas ? Alors, vous êtes au bon endroit. Aujourd’hui, nous allons plonger dans le monde fascinant du bushcraft. C’est un art, une science, et pour certains, une véritable philosophie de vie. 

Dans cet article, nous allons explorer ensemble les techniques essentielles qui vous permettront de vous rapprocher de la nature et de survivre en utilisant ses ressources. Prêt pour l’aventure ? Allons-y !

bushcraft technique

Fondamentaux du bushcraft

Le bushcraft trouve ses origines dans les pratiques ancestrales des peuples autochtones à travers le monde. Ces communautés vivaient en étroite connexion avec leur environnement, utilisant des compétences transmises de génération en génération pour chasser, pêcher, et construire des abris.

Avec le temps, ces compétences se sont transformées en une forme d’art, adoptée par des aventuriers et des amoureux de la nature. La philosophie du bushcraft va au-delà de la survie : elle prône un respect profond pour la nature, une compréhension des écosystèmes, et un désir d’apprendre à vivre de manière durable.

Les adeptes du bushcraft cherchent à acquérir des compétences qui leur permettent non seulement de survivre, mais aussi de prospérer en pleine nature. Cela inclut la capacité à identifier et utiliser les ressources naturelles, à comprendre les comportements des animaux, et à maîtriser des techniques anciennes de chasse et de cueillette.

Technique n°1 : construction d’abri

construction abris

Choix du site 

Le choix du site est primordial. Il faut trouver un endroit qui offre sécurité et protection contre les éléments extérieurs. Idéalement, cherchez un terrain plat, à l’abri du vent et si possible, près d’une source d’eau. Évitez les zones inondables ou les fonds de vallées où l’eau peut s’accumuler. Faites également attention aux chutes potentielles de branches ou de pierres.

Types d’abris 

Plusieurs types d’abris peuvent être envisagés, selon l’environnement et les matériaux disponibles. Parmi les plus courants, on trouve le lean-to (appentis), l’abri en forme de A, ou encore le wigwam fait de branches et de feuillage. Chaque type a ses avantages, mais pour débuter, l’appentis est souvent le plus simple à réaliser.

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Technique n°2 : feu de camp

feu de camp

Différentes méthodes pour allumer un feu

Voici différentes méthodes pour allumer un feu : 

  • Utilisation de briquets et d’allumettes : La méthode la plus simple et la plus directe. Toujours utile d’avoir un briquet ou des allumettes imperméables dans votre kit de survie.
  • Silex et acier : En frappant un morceau de silex contre une pièce d’acier, vous pouvez créer des étincelles pour enflammer un amadou. C’est une compétence primitive mais très efficace.
  • Bâton frotté : Cette technique ancienne implique de frotter un bâton contre un autre pour générer de la chaleur par friction. Elle nécessite patience et pratique, mais c’est gratifiant de réussir à allumer un feu de cette manière.
  • Lentille de fresnel ou loupe : Utiliser la lumière du soleil concentrée pour enflammer l’amadou. C’est une méthode très efficace par temps ensoleillé.

Entretien du feu de camp

Voici quelques conseils pour entretenir votre feu de camps : 

  • Choisissez l’emplacement avec soin : Gardez votre feu loin des arbres, broussailles et autres matériaux inflammables. Pensez aussi au vent et à la direction dans laquelle il pourrait propager les flammes.
  • Préparez votre espace : Creusez un petit trou ou entourez votre feu avec des pierres pour aider à contrôler la propagation des flammes.
  • Gardez l’eau à proximité : Toujours avoir de l’eau ou un extincteur à portée de main en cas d’urgence.
  • Surveillez le feu : Ne laissez jamais votre feu sans surveillance. Un feu de camp peut rapidement devenir incontrôlable.
  • Éteignez le feu correctement : Assurez-vous que le feu est complètement éteint avant de partir. Dispersez les cendres après les avoir noyées d’eau et vérifiez qu’il n’y a plus de braises chaudes.

Technique n°3 : filtration et purification de l’eau

filtration purification eau

L’importance vitale de l’eau en survie

Lorsque l’on parle de survie, surtout dans un contexte de bushcraft, l’importance de l’eau ne peut être sous-estimée. Notre corps est constitué d’environ 60% d’eau, ce qui souligne son rôle crucial dans presque toutes les fonctions vitales. 

En situation de survie, l’eau devient encore plus essentielle, car elle aide à réguler la température du corps, facilite la digestion, et permet d’éliminer les toxines. Sans eau, la survie au-delà de quelques jours devient extrêmement précaire.

Méthodes de filtration et de purification d’eau en milieu sauvage

En milieu sauvage, l’eau disponible n’est pas toujours propre à la consommation. Il est donc impératif de connaître les méthodes de filtration et de purification pour éviter les risques de maladies d’origine hydrique.

  1. Filtration : La filtration est le premier pas pour éliminer les impuretés visibles dans l’eau. On peut utiliser du matériel spécifique comme les filtres à eau portatifs, ou se tourner vers des méthodes plus rudimentaires. Par exemple, construire un filtre improvisé avec du sable, du charbon, et des pierres est une technique éprouvée. Ce type de filtre peut éliminer les particules et certains contaminants, mais ne rend pas l’eau potable à 100%.
  2. Purification : Après la filtration, la purification est nécessaire pour éliminer les micro-organismes pathogènes. 

Technique n°4 : chasse et piégeage

chasse piegeage

Principes de base de la chasse et du piégeage

Quand on parle de survie en milieu sauvage, la chasse et le piégeage se présentent comme des compétences essentielles. C’est un art qui demande patience, persévérance et une compréhension profonde de l’environnement et des habitudes des animaux. 

Observation et connaissance de l’environnement  

La première étape consiste à observer. Apprendre les habitudes des animaux locaux, leurs traces, leur alimentation et leurs chemins habituels. Cette connaissance permet de choisir les meilleurs endroits pour la chasse ou le placement des pièges.

Discrétion et camouflage 

La discrétion est la clé. Les animaux sauvages sont extrêmement sensibles aux bruits et aux mouvements. Se fondre dans l’environnement, en utilisant des tenues de camouflage et en minimisant les bruits, augmente vos chances de succès.

Choix de l’équipement

Selon les méthodes de chasse ou de piégeage, l’équipement varie. Pour la chasse, des arcs, des frondes ou des lances peuvent être utilisés. Pour le piégeage, il faut connaître différents types de pièges en fonction de l’animal ciblé.

Fabrication de pièges simples et efficaces

La fabrication de pièges est une compétence qui peut être vitale en situation de survie. Les pièges doivent être simples mais efficaces, et leur construction doit respecter l’éthique de la chasse, en évitant toute souffrance inutile à l’animal.

Piège à lacet 

Un des pièges les plus simples est le piège à lacet, efficace pour de petits animaux comme les lapins. Il consiste en un lacet en fil de fer ou en corde solide, fixé à un mécanisme qui se déclenche lorsque l’animal passe à travers.

Piège à fosse 

Pour des animaux plus grands, un piège à fosse peut être utilisé. Il s’agit d’une fosse creusée dans le sol, recouverte de branches et de feuilles. L’animal, attiré par un appât, tombe dans la fosse.

Maintenance et vérification 

Après avoir mis en place vos pièges, une vérification régulière est essentielle. Cela permet de s’assurer de leur bon fonctionnement, de faire des ajustements si nécessaire et d’éviter de laisser un animal souffrir inutilement.

Technique n°5 : pêche en milieu sauvage

peche milieu sauvage

Fabrication d’outils de pêche avec des matériaux naturels

La pêche en milieu sauvage est une compétence essentielle en bushcraft, commençant par la création d’outils de pêche à partir de ce que la nature offre. L’art de fabriquer des outils de pêche n’est pas seulement une question de survie, mais aussi un moyen de se reconnecter avec l’environnement. Voici quelques techniques de fabrication clés :

  • Canne à pêche : Trouvez une branche solide et flexible. Un bois comme le saule ou le noisetier est idéal. Attachez-y un fil de pêche naturel, comme une fibre végétale ou un tendon animal.
  • Hameçon : Un hameçon peut être façonné à partir de petits os, de bois dur, ou même de coquillages pointus. Aiguiser l’un des bouts pour créer un point.
  • Leurre et appât : Utilisez des vers, des insectes, ou des petits poissons comme appâts. Pour un leurre, des plumes ou des petits morceaux de tissu peuvent attirer le poisson.

Meilleures pratiques pour la pêche en milieu sauvage

Pêcher en milieu sauvage nécessite plus que de simples outils, il faut également connaître les meilleures pratiques pour augmenter vos chances de réussite :

  • Connaissance de l’écosystème : Comprendre le comportement des poissons dans leur habitat naturel. Savoir où ils se rassemblent, à quel moment de la journée ils sont le plus actifs, et quel type de nourriture ils préfèrent.
  • Techniques de pêche discrètes : Soyez aussi silencieux et discret que possible. Les vibrations et le bruit peuvent effrayer les poissons.
  • Respect de l’environnement : Pratiquez la pêche durable. Ne prenez que ce dont vous avez besoin et assurez-vous de ne pas perturber l’équilibre naturel de la région.

Technique n°6 : cueillette et identification des plantes

cueillette identification plantes

Reconnaître les plantes comestibles et toxiques

Lorsqu’on se lance dans l’aventure du bushcraft, l’une des compétences essentielles à maîtriser est la capacité de différencier les plantes comestibles des plantes toxiques. Cette compétence peut s’avérer cruciale pour votre survie en milieu sauvage. 

D’abord, il est primordial de connaître les caractéristiques de base des plantes couramment rencontrées dans votre région. Par exemple, certaines plantes comestibles ont des sosies toxiques, comme c’est le cas pour les champignons. Il est donc crucial de s’équiper de guides de terrain fiables ou d’applications mobiles spécialisées en identification des plantes.

Un bon point de départ consiste à apprendre à identifier quelques plantes comestibles universelles, telles que le pissenlit et l’ortie, qui sont faciles à reconnaître et largement répandues. 

Cependant, la prudence est de mise : si vous avez le moindre doute sur l’identité d’une plante, il vaut mieux s’abstenir de la consommer. Rappelez-vous, certaines plantes toxiques peuvent provoquer des réactions graves, allant de l’indigestion sévère à des problèmes plus graves comme l’empoisonnement du foie.

Conseils pour une cueillette durable

La cueillette durable est un aspect fondamental de la pratique du bushcraft responsable. Elle implique de prélever les ressources naturelles de manière à ne pas nuire à l’écosystème. Voici quelques conseils pour une cueillette respectueuse de l’environnement :

  • Prélevez avec modération : Ne cueillez que ce dont vous avez besoin. Cette pratique aide à préserver la population de plantes dans la région.
  • Respectez les espèces menacées : Évitez de cueillir des plantes qui sont rares ou menacées d’extinction. Il faut contribuer à la préservation de la biodiversité.
  • Laissez les racines : Si possible, prélevez seulement une partie de la plante, en laissant les racines en terre. Cela permet à la plante de continuer à croître et de se régénérer.
  • Éduquez-vous sur l’écosystème : Comprendre l’écosystème local vous aidera à identifier les zones où la cueillette pourrait être particulièrement dommageable.
  • Ne laissez aucune trace : Assurez-vous de ne laisser aucune trace de votre passage. Cela inclut le fait de ne pas endommager les plantes environnantes lors de la cueillette.

Technique n°7 : premiers secours en milieu sauvage

premiers secours milieu sauvage

Gestion des urgences médicales de base

En bushcraft, vous êtes souvent loin des services médicaux traditionnels, ce qui rend la connaissance des premiers soins essentielle. Voici quelques points clés :

  • Évaluation de la situation : La première étape est de sécuriser la zone autour de la personne blessée. Assurez-vous qu’il n’y a pas de dangers immédiats comme des animaux sauvages, un terrain instable ou des menaces environnementales.
  • Contrôle des saignements : En cas de saignement, il est vital d’agir rapidement. Utilisez un bandage propre ou, à défaut, un morceau de tissu propre pour faire pression sur la plaie. Si possible, élevez la zone blessée au-dessus du niveau du cœur pour ralentir le saignement.
  • Réanimation cardio-pulmonaire (RCP) : En cas d’arrêt respiratoire ou cardiaque, la RCP peut sauver des vies. Cette technique doit être pratiquée par quelqu’un qui a été formé, car une exécution incorrecte peut causer plus de dommages.
  • Traitement des fractures et entorses : Immobilisez la zone affectée. Utilisez des attelles improvisées avec des branches ou des bâtons si nécessaire, mais faites attention à ne pas trop serrer.
  • Gestion de l’hypothermie et des coups de chaleur : En milieu sauvage, les extrêmes de température sont des dangers communs. Pour l’hypothermie, réchauffez la personne progressivement. En cas de coup de chaleur, cherchez de l’ombre et hydratez la personne si elle est consciente.

Utilisation des ressources naturelles pour les premiers soins

La nature regorge de ressources pouvant servir aux premiers soins. Voici quelques exemples :

  • Plantes médicinales : Certaines plantes, comme l’achillée millefeuille ou le plantain, sont connues pour leurs propriétés hémostatiques et antiseptiques. Elles peuvent être appliquées sur des plaies pour réduire le saignement et prévenir les infections.
  • Argile et boue : En l’absence de désinfectants modernes, l’argile ou la boue peut être utilisée pour couvrir une plaie ouverte, bien que cela doive être une mesure temporaire jusqu’à ce que des soins médicaux appropriés puissent être obtenus.
  • Écorces et feuilles : Pour les entorses ou les fractures, les écorces peuvent servir d’attelles naturelles. Des feuilles peuvent également être utilisées pour isoler ou couvrir une blessure.

Découvrez notre comparatif des meilleures trousses de premiers soins

Technique n°8 : navigation en nature

navigation en nature

Utilisation de la boussole et de la carte

La boussole, associée à une carte topographique, est un outil inestimable pour la navigation en milieu naturel. Voici comment les utiliser efficacement :

  1. Comprendre votre carte : Avant tout, familiarisez-vous avec votre carte. Identifiez les principaux éléments comme les cours d’eau, les reliefs, et les routes. Repérez l’échelle et la direction du nord.
  2. Orientation de la carte : Orientez votre carte pour qu’elle corresponde à l’environnement réel. Pour cela, alignez le nord de la carte avec le nord magnétique de votre boussole.
  3. Déterminer votre position : En utilisant des points de repère visibles sur le terrain et sur la carte, établissez votre position actuelle.
  4. Planifier votre itinéraire : Tracez votre itinéraire en tenant compte des obstacles naturels et des caractéristiques du terrain.
  5. Navigation azimutale : Déterminez l’azimut (angle par rapport au nord) de votre direction de déplacement. Alignez la boussole avec cet azimut et suivez la direction indiquée.

Navigation par les étoiles et les repères naturels

Lorsque la nuit tombe ou en l’absence d’outils modernes, la navigation par les étoiles et les repères naturels devient essentielle :

  • Utiliser les étoiles : L’étoile Polaire, située presque directement au-dessus du pôle Nord, est un guide fiable pour trouver le nord dans l’hémisphère nord. Dans l’hémisphère sud, la Croix du Sud indique le sud.
  • Observer le soleil : Le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest. Cette règle générale peut vous aider à déterminer une direction approximative durant la journée.
  • Repères naturels : Les caractéristiques du paysage telles que les cours d’eau, les chaînes de montagnes ou même la direction de la croissance des mousses sur les arbres peuvent fournir des indices précieux sur votre orientation.
  • Créer des marqueurs : Lors de vos déplacements, créez des marqueurs naturels pour éviter de tourner en rond ou de vous égarer.

Conclusion

Et voilà, nous voici à la fin de notre aventure dans le monde du bushcraft. J’espère que vous avez apprécié ce voyage autant que nous. N’oubliez pas, la clé du succès en bushcraft, c’est la pratique. Alors, n’hésitez pas à sortir, à explorer, et à mettre en pratique ce que vous avez appris. La nature est notre meilleur professeur. À bientôt pour de nouvelles aventures !

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