Comment creuser un puits avec une tarière ? 7 étapes simples
Sommaire
- Comment creuser un puits avec une tarière ? 7 étapes simples
- Fonctionnement d’une tarière
- Tarière manuelle : simplicité et effort physique
- Tarière thermique : puissance et efficacité
- Comparaison et choix
- 1. Préparation et planification
- Choisir le bon emplacement pour le puits
- Préparation du terrain
- 2. Réalisation d’un avant-trou
- Étape 1 : Montage de la tarière
- Étape 2 : Positionnement de la tarière
- Étape 3 : Creusage de l’avant-trou
- Étape 4 : Contrôle de la profondeur
- 3. Utilisation des rallonges
- Préparation et sécurité avant l’ajout des rallonges
- Ajout des rallonges à la tarière
- 4. Atteindre la nappe phréatique
- 5. Installation d’un pré-tubage
- L’importance du pré-tubage
- Choix du matériel
- Technique d’installation
- 6. Mise en place du tube de forage définitif
- 7. Finalisation et maintenance du puits
- Finalisation du puits
- Maintenance et sécurité
- Conclusion
Vous avez déjà pensé à creuser votre propre puits ? Oui, avec une tarière ! C’est non seulement une super aventure, mais aussi un moyen génial d’être un peu plus autonome. Allez, nous vous montrons comment faire, étape par étape.
Fonctionnement d’une tarière
Tarière manuelle : simplicité et effort physique
Présentation
La tarière manuelle, souvent privilégiée pour des projets de petite envergure ou dans des contextes où l’accès à l’électricité est limité, fonctionne sur le principe de la force humaine. Elle est composée d’une longue tige avec une poignée en haut et une vis ou un foret au bout. L’utilisateur tourne la poignée, ce qui permet à la vis de pénétrer dans le sol et d’en extraire la terre.
Avantages
- Écologique et économique : Pas besoin d’électricité ou de carburant.
- Facile à transporter : Légère et démontable, idéale pour des zones reculées.
- Moins coûteuse : Comparativement aux modèles thermiques, elle est plus abordable.
Tarière thermique : puissance et efficacité
Présentation
La tarière thermique, quant à elle, est équipée d’un moteur, généralement à essence, qui entraîne la vis sans fin. Ce type de tarière est idéal pour des travaux plus importants, nécessitant de creuser des trous plus profonds ou dans des sols plus durs.
Avantages
- Gain de temps et d’effort : Le moteur fait le gros du travail, réduisant ainsi la fatigue physique.
- Puissance accrue : Capable de creuser dans des sols plus résistants.
- Efficacité : Parfaite pour des projets de plus grande envergure.
Comparaison et choix
Lorsqu’on compare les tarières manuelles et thermiques, plusieurs facteurs doivent être pris en compte :
- Type de sol : Pour des sols meubles et peu profonds, la tarière manuelle suffit. Pour des sols durs ou des projets plus ambitieux, la version thermique est préférable.
- Accès à l’énergie : Si l’accès à l’électricité ou aux carburants est limité, la tarière manuelle est une meilleure option.
- Budget : Les tarières manuelles sont plus abordables et ne nécessitent pas de dépenses continues en carburant.
1. Préparation et planification
Choisir le bon emplacement pour le puits
Quand il s’agit de creuser un puits avec une tarière, choisir le bon emplacement est crucial. Vous cherchez un endroit qui répond à plusieurs critères clés.
D’abord, il est essentiel de tenir compte de la proximité des sources potentielles de contamination, comme les systèmes septiques ou les zones agricoles. L’eau souterraine peut facilement être contaminée par ces sources, donc éloignez votre puits de ces zones.
Ensuite, prenez en compte la topographie de votre terrain. Un emplacement en hauteur est idéal, car il réduit le risque d’infiltration d’eau de surface, ce qui peut apporter des contaminants. Pensez aussi à la facilité d’accès pour la maintenance et l’utilisation quotidienne.
L’analyse du sol est également un facteur clé. Certaines compositions de sol sont plus propices à la formation de puits. Les sols sablonneux ou graveleux, par exemple, permettent une meilleure infiltration de l’eau, alors que les sols argileux peuvent présenter des défis supplémentaires.
Préparation du terrain
Une fois l’emplacement choisi, la préparation du terrain est l’étape suivante. Cette phase est importante pour assurer une installation réussie et sécuritaire de votre puits.
D’abord, dégagez la zone. Enlevez les débris, les pierres, et la végétation qui pourraient gêner le processus de forage. Assurez-vous que l’espace est suffisamment large pour accueillir l’équipement nécessaire, y compris la tarière.
Ensuite, marquez précisément l’endroit où le puits sera creusé. Cela peut sembler évident, mais une marque précise aide à éviter toute confusion ou erreur pendant le forage.
Il est également recommandé de consulter un expert local ou un hydrogéologue. Ils peuvent fournir des informations précieuses sur la profondeur à laquelle vous devriez creuser pour atteindre l’aquifère, ainsi que des conseils sur la meilleure méthode de forage pour votre type de sol.
Enfin, n’oubliez pas de vérifier les réglementations locales. Certains endroits nécessitent des permis ou ont des règles spécifiques concernant la construction de puits. Il est essentiel de respecter ces réglementations pour éviter des complications légales et assurer la sécurité de votre puits.
2. Réalisation d’un avant-trou
Étape 1 : Montage de la tarière
Assemblez votre tarière conformément aux instructions du fabricant. Assurez-vous que toutes les pièces sont bien fixées pour éviter tout accident pendant le creusage.
Étape 2 : Positionnement de la tarière
Placez la tarière sur le point marqué. Positionnez-vous fermement et préparez-vous à appliquer une pression constante pendant le creusage.
Étape 3 : Creusage de l’avant-trou
Commencez à tourner la tarière, en appliquant une pression vers le bas. Le mouvement doit être régulier et contrôlé. L’avant-trou ne doit pas être très profond, mais suffisamment pour guider le creusage ultérieur.
Étape 4 : Contrôle de la profondeur
Utilisez un mètre ruban pour vérifier régulièrement la profondeur de l’avant-trou. L’objectif est d’atteindre une profondeur qui permette un creusage stable pour la suite du projet.
3. Utilisation des rallonges
Préparation et sécurité avant l’ajout des rallonges
- Inspection préalable : Avant d’ajouter une rallonge, inspectez soigneusement la tarière et la rallonge. Recherchez des signes d’usure, de fissures ou de dommages qui pourraient affecter la performance ou la sécurité de l’équipement.
- Choix de la rallonge : Assurez-vous que la rallonge est compatible avec votre tarière. Utilisez uniquement des rallonges conçues pour votre modèle spécifique pour éviter tout risque de dysfonctionnement.
- Zone de travail sécurisée : Vérifiez que la zone autour de votre site de forage est dégagée. Gardez les spectateurs et les équipements non essentiels à une distance sécuritaire.
- Équipement de sécurité : Portez toujours l’équipement de protection individuelle approprié, notamment des lunettes de sécurité, des gants, des bottes à embout d’acier et un casque.
Ajout des rallonges à la tarière
- Arrêt de la tarière : Assurez-vous que la tarière est complètement arrêtée et déconnectée de toute source d’alimentation avant d’ajouter des rallonges.
- Fixation de la rallonge : Insérez l’extrémité de la rallonge dans le réceptacle prévu à cet effet sur la tarière. Assurez-vous qu’elle est correctement alignée et fixée fermement. Utilisez des goupilles de verrouillage ou d’autres mécanismes de sécurité fournis par le fabricant.
- Vérification des connexions : Une fois la rallonge en place, vérifiez toutes les connexions pour vous assurer qu’elles sont sécurisées. Une rallonge mal fixée peut se détacher pendant l’utilisation, présentant un risque majeur.
- Test de fonctionnement : Avant de reprendre le forage, effectuez un bref test pour vérifier que la tarière fonctionne correctement avec la rallonge. Cela inclut de vérifier la stabilité et l’alignement.
4. Atteindre la nappe phréatique
Atteindre la nappe phréatique n’est pas toujours évident, surtout pour les novices. Voici quelques techniques clés pour vous guider :
- Changement de sol : Soyez attentif au changement de texture et de couleur du sol. L’humidité augmente sensiblement lorsque vous approchez de la nappe phréatique. Le sol devient plus boueux et saturé d’eau.
- Observation de l’eau : L’apparition soudaine d’eau dans le trou est un indicateur clair. Au début, cette eau peut être trouble, mais elle se clarifie progressivement à mesure que vous atteignez et stabilisez le puits dans la nappe phréatique.
- Mesure de la profondeur : Si vous connaissez la profondeur approximative de la nappe phréatique dans votre région, mesurez régulièrement la profondeur de votre forage. Cela vous donne une idée de votre proximité avec la nappe.
5. Installation d’un pré-tubage
L’importance du pré-tubage
Le pré-tubage joue un rôle majeur dans la sécurisation du forage, notamment en stabilisant les parois du puits. Sans cela, il existe un risque réel d’effondrement, surtout dans les sols meubles ou instables.
Choix du matériel
Le choix du matériel pour le pré-tubage dépend de plusieurs facteurs, tels que la nature du sol, la profondeur du forage, et les conditions environnementales.
En général, on utilise des tubes en PVC ou en acier, car ils offrent une bonne résistance et durabilité. Le diamètre du tube doit être adapté à celui de la tarière utilisée pour le forage.
Technique d’installation
- Mesure et préparation : Commencez par mesurer la profondeur du forage. Découpez ensuite le tube à la longueur nécessaire, en laissant une marge pour le raccordement à la surface.
- Insertion du tube : Insérez délicatement le tube dans le trou foré. Cette étape doit être réalisée avec précaution pour éviter d’endommager les parois du puits.
- Vérification de la verticalité : Il est crucial de s’assurer que le tube est parfaitement vertical. Utilisez un niveau pour vérifier cela. Une mauvaise verticalité peut entraîner des complications lors des étapes suivantes.
- Fixation : Une fois le tube en place, il doit être fixé pour éviter tout mouvement. Cela peut être fait en utilisant du béton ou un autre matériau de scellement autour de la base du tube à la surface.
- Inspection et nettoyage : Avant de poursuivre, inspectez le tube pour détecter d’éventuelles fissures ou dommages. Assurez-vous également que le tube est propre et exempt de débris.
6. Mise en place du tube de forage définitif
Voici les étapes pour réussir l’installation du tube de forage définitif :
- Choix du tube de forage : Optez pour un tube résistant, souvent en PVC ou en acier, adapté à la profondeur de votre puits. Assurez-vous que le diamètre du tube soit légèrement supérieur à celui de votre forage pour faciliter l’insertion.
- Installation de la crépine : La crépine est un filtre placé à l’extrémité inférieure du tube pour empêcher les particules et sédiments d’entrer dans le puits. Elle doit être adaptée à la granulométrie du sol. Veillez à ce que la crépine soit robuste pour résister à l’érosion du sol et aux mouvements d’eau.
- Assemblage du tube : Si vous utilisez des sections de tube, assemblez-les soigneusement. Pour les tubes en PVC, utilisez un adhésif spécifique pour PVC. Pour les tubes en acier, les raccords vissés sont souvent utilisés. Assurez-vous que les jonctions soient bien étanches.
- Insertion du tube dans le forage : Descendez le tube assemblé avec précaution dans le puits foré. Il est essentiel de procéder lentement pour éviter de désaligner ou d’endommager le tube et la crépine.
- Vérification de l’étanchéité : Une fois le tube en place, vérifiez son étanchéité. Cela peut être fait en versant de l’eau dans le tube et en observant si des fuites apparaissent. Des colliers de serrage ou des joints en caoutchouc peuvent être utilisés pour renforcer l’étanchéité si nécessaire.
- Remblaiement du puits : Remblayez l’espace entre le tube de forage et les parois du puits avec du gravier fin ou du sable pour aider à la filtration et à la stabilisation du tube. Ce remblaiement doit être réalisé avec soin pour éviter toute contamination de l’eau.
- Conseils pour la filtration de l’eau : Pour assurer une eau de bonne qualité, il est conseillé de placer une couche de charbon actif ou de sable spécialisé autour de la crépine. Cela aide à filtrer davantage les impuretés et les micro-organismes.
7. Finalisation et maintenance du puits
Finalisation du puits
- Sécurisation du tubage : Assurez-vous que le tubage est solidement fixé. Cela empêche les contaminants de surface de pénétrer dans l’eau souterraine.
- Installation d’une pompe : Selon la profondeur de votre puits, une pompe de surface ou submersible sera nécessaire pour extraire l’eau. Assurez-vous que la pompe est correctement installée et testée pour une utilisation efficace.
- Construction d’une plateforme de protection : Construisez une plateforme en béton autour de l’ouverture du puits. Cela empêche l’eau de pluie et les débris de s’infiltrer dans le puits.
- Installation d’un couvercle de puits : Un couvercle sécurisé est essentiel pour empêcher les animaux, les débris et les contaminants d’entrer dans le puits.
Maintenance et sécurité
- Inspection régulière : Vérifiez régulièrement l’intégrité structurelle du puits, y compris le tubage et le couvercle. Recherchez des signes de rouille, de corrosion ou de dommages.
- Test de qualité de l’eau : Testez l’eau au moins une fois par an pour les contaminants microbiologiques, chimiques et physiques. Cela garantit la sécurité de l’eau pour la consommation.
- Nettoyage et désinfection : Nettoyez et désinfectez le puits périodiquement pour prévenir la contamination. Cela est particulièrement important après des inondations ou des travaux de maintenance.
- Prévention des contaminants : Gardez la zone autour du puits libre de pesticides, engrais, et autres produits chimiques. Une distance de sécurité doit être maintenue entre le puits et les sources potentielles de contamination.
- Documentation : Gardez des enregistrements détaillés de toute maintenance, réparation, et test de qualité de l’eau. Ces informations sont cruciales pour le suivi à long terme de la santé du puits.
- Sécurité : Assurez-vous que la zone autour du puits est sécurisée pour éviter les accidents, en particulier si des enfants sont présents.
Conclusion
Vous voyez, creuser un puits n’est pas si compliqué. Et maintenant, vous avez votre propre source d’eau, comme un vrai pro de la survie. Alors, nous nous lançons dans cette aventure ?